Chef de projet démantèlement nucléaire

Le métier

  • Nature du travail

Un travail d’équipe
Il organise et contrôle ensuite chaque phase de l’opération : la planification des travaux, les études détaillées, la réalisation du projet jusqu’à la décontamination ou la désactivation d’une installation. Il encadre une équipe de travail dans laquelle sont réunis différents métiers nécessaires au démantèlement nucléaire, dans le domaine de l’électromécanique, le génie civil ou encore dans la manipulation de robots, télécommandés grâce à une caméra si la radioactivité d’une zone est trop élevée pour qu’un opérateur puisse y pénétrer sans danger.

Sécuriser
Le chef de projet veille à ce que l’opération se déroule dans le respect des normes en vigueur et des conditions de sûreté : port obligatoire de vêtements spéciaux, de scaphandres ventilés, de masques… et autres protections contre les radiations. D’autant plus que le personnel manipule des outils aux propriétés chimiques ou thermiques. Ce responsable doit ainsi se conformer à un cahier des charges qui répond aux problématiques de radioprotection, de déchets, d’impact sur l’environnement, sans oublier les contraintes de coûts, de délais et la qualité du démantèlement nucléaire.

Carrière et salaire

  • Salaire

Un jeune diplômé est rémunéré entre 2 500 euros et 3 167 euros brut par mois. Dans les 5 premières années d’exercice, la rémunération mensuelle peut varier de 2 916 euros à 4 583 euros brut.

  • Intégrer le marché du travail

Un marché en développement
Avec la fin des exploitations des anciennes installations construites dans les années 60 et les départs à la retraite des chercheurs, ingénieurs, techniciens… les projets de démantèlement se multiplient. Les besoins du marché s’amplifient d’autant plus avec le renouveau de l’énergie nucléaire.

C’est pourquoi les profils d’ingénieurs les plus recherchés sont ceux qui interviennent dans la maintenance et le démantèlement d’installations ; ils intéressent notamment les entreprises du BTP.

Certaines entreprises recherchent en particulier des cadres confirmés pour occuper des postes de chef de projet. S’il est doté d’au moins 5 années d’expérience, un chef de projet démantèlement nucléaire peut gagner entre 4 166 euros et 7 083 euros brut par mois.

Formation

  • Accès au métier

Le chef de projet démantèlement nucléaire doit justifier d’au moins 5 années d’expérience professionnelle, dont 3 au minimum dans la gestion de projets. Une formation d’ingénieur est requise, avec idéalement une spécialisation en énergie.

Le nombre de formations dans le nucléaire se multiplie. Les spécialisations en démantèlement vont du niveau bac + 3 au diplôme d’ingénieur en génie atomique (GA) de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN).

Niveau bac + 3
•Licence pro sciences, technologies, santé énergie et génie climatique spécialité radioprotection, démantèlement et déchets nucléaires : chargé de projets à l’université Lyon 1.
•Licence pro droit et science politique protection de l’environnement spécialité métiers du démantèlement, des déchets, de la dépollution et de la maîtrise des risques industriels à l’université de Nîmes.

Niveau bac + 5
•Master pro ITDD, sciences et technologies, santé mention ingénierie, traçabilité et développement durable spécialité assainissement, démantèlement d’installations nucléaires à l’université Grenoble 1, à Valence.
• Diplôme d’ingénieur énergie, Ecole centrale de Paris, Ecole des mines, Ensam, Insa (Lyon, Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulouse), Ecole nationale des ponts et chaussées (Marne-la-Vallée).

Niveau bac + 6
•Diplôme d’ingénieur en génie atomique (GA), INSTN.

Voir en ligne : Onisep