Biostatisticien(ne)

Le métier

  • Nature du travail

Dans l’industrie
Au sein d’une équipe, dans le cadre des essais cliniques, il participe à l’élaboration de protocoles, réalise des analyses statistiques et développe des programmes de calcul, des applications informatiques de gestion des données cliniques.

Plutôt statisticien que biostatisticien
Dans les organismes de gestion de la santé publique et de la protection sociale, il réalise des études statistiques sur les dépenses de santé et le fonctionnement interne des caisses d’assurance maladie, les mutuelles... Il administre et exploite les bases de données.

À l’hôpital
Le biostatisticien réalise des études d’évaluation de la qualité des soins. Il conçoit des tableaux de bord et participe à la démarche qualité.

  • Compétences requises

Des statistiques, mais pas seulement
Evidemment, il est indispensable d’aimer les chiffres, de prendre du plaisir à les manipuler, à les faire parler. Mais cela ne suffit pas pour faire un bon biostatisticien. Il convient en outre de ne pas être allergique à l’informatique, à l’utilisation de logiciels, mais aussi à la communication. Ce n’est pas un travail solitaire mené en tête à tête avec un écran d’ordinateur. Le biostatisticien travaille en équipe, avec le data-manager (en charge notamment de nettoyer les données), avec les médecins, avec les chefs de produit des laboratoires...

Où l’exercer ?

  • Lieux d’exercice et statuts

Les labos en premier
Le portefeuille de Sanofi contient 150 molécules. 150 molécules dont il faut tester, enregistrer, analyser les performances... Tous les laboratoires pharmaceutiques ont constitué des équipes de biostatisticiens.

En région parisienne
CRO : cela désigne l’un des recruteurs potentiels à savoir les contact research Organizations. Ce sont des entreprises privées, des sous-traitants qui effectuent les essais cliniques pour le compte des laboratoires. 90 % des CRO sont situés en région parisienne, incluant des leaders mondiaux tels que Quintiles, Aster Cephac ou Thérapharm-Recherches.

Carrière et salaire

  • Salaire

Salaire du débutant
Entre 1600 et 2000 euros par mois

  • Intégrer le marché du travail

L’heure de la stagnation
Pas de baisse de recrutements, ni de hausse non plus. D’après les professionnels, le marché des biostatisticiens stagne. C’est le temps nécessaire d’adaptation des laboratoires au développement des génériques. Car qui dit génériques, dit rentabilité moindre sur le moment.

Penser à l’expatriation
Pour autant, la situation ne devrait pas se dégrader : pour vivre, les laboratoires sont condamnés à investir, à doper leurs recherches pour trouver de nouvelles molécules à mettre sur le marché. Le profil recherché en priorité par les recruteurs : bac + 5. En revanche, en Grande-Bretagne, le niveau privilégié est bac + 3. L’expatriation est une voie à ne pas négliger pour les jeunes diplômés des licences professionnelles.

Formation

  • Accès au métier

De bac + 3 à bac + 5

C’est une filière qui, au fil des années, se structure. Et s’étoffe.
Premier échelon : le DUT statistiques et informatique décisionnelle (STID). Ce diplôme à bac + 2 ne permet pourtant pas d’accéder après la formation à des postes de biostatisticien, mais plutôt de chargé d’études dans des organismes comme les caisses primaires d’assurances, les caisses de retraite...
Il est bon de poursuivre ces études. Et de viser une licence professionnelle. On en compte quatre, dont la plus ancienne est celle de l’IUT de Grenoble et une dernière intitulée licence pro industries chimiques et pharmaceutiques option essais cliniques et validation à Poitiers.
À bac + 5, l’un des diplômes le plus côté est celui de l’École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information .

Citons aussi les masters professionnels des universités Paris 11- Orsay, Montpellier 2 ou bien encore Lyon 1.

Voir en ligne : Onisep